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Bientôt des trains autonomes pilotés par satellite et une IA

Bientôt des trains autonomes pilotés par satellite et une IA

Le train de demain sera autonome, c’est-à-dire sans conducteur à bord pour le piloter. Une tendance lourde qui concerne tous les modes de transport en commun, tous ayant des projets de véhicules autonomes (autocars, tramways, bateaux et avions notamment). Parmi les entreprises engagées dans le développement de ces futurs trains, on citera Thales. Plus connu pour sa spécialisation dans le spatial, la défense et l’aéronautique, Thales dispose également d’une branche transport. Les explications de son porte-parole.

Si de plus en plus de villes mettent en œuvre des plans visant à réduire la circulation automobile dans leurs rues et souhaitent donner plus de place aux piétons et aux modes de transport dits doux, encore faut-il que les alternatives à l’utilisation de la voiture ne soient pas une contrainte pénalisante pour les citoyens. D’où la nécessité de développer les transports collectifs et d’améliorer de façon très significative ceux existants.

Parmi les acteurs majeurs du marché des transports ferroviaires on trouve le groupe, Thales. Si la présence de Thales – plus connu pour sa spécialisation dans le spatial, la défense et l’aéronautique – peut surprendre sur ce type de marché, il faut savoir que ce groupe industriel « ambitionne de développer des trains autonomes », nous explique un porte-parole de la société de l’activité transport terrestre chez Thales.

Le challenge : un train qui part et arrive à l’heure, sans stress sur le quai, dans lequel tout le monde trouve une place assise, plus économe et permettant de voyager en toute sécurité. Ces futurs trains autonomes s’appuieront sur « l’intelligence artificielle, sur l’internet des objets, le big data et sur les satellites». Ils seront capables « de prendre seuls des décisions comme freiner, accélérer ou alerter par exemple ».

Une intelligence artificielle fiable

L’intelligence artificielle dont il est question est celle dite explicable et certifiable pour des décisions critiques, au même titre que d’autres types de logiciels. C’est-à-dire que l’on soit certain de son bon comportement et avoir la garantie qu’elle soit capable de prendre des décisions fiables, de sorte que ces I.A. certifiables piloteront ces futurs trains autonomes mieux que des Hommes en toutes circonstances.

Les trains autonomes utiliseront une très grande variété de technologies qui ont fait leur preuve dans d’autres domaines tels que l’intelligence artificielle et l’observation de la Terre par exemple. © Thales


Pour circuler sur les voies en toute sécurité, ils auront besoin d’une précision de « géolocalisation de quelques centimètres que seuls les satellites seront capables de fournir ». Soutenue par toutes ces nouvelles technologies, l’automatisation des trains va permettre d’augmenter leur fréquence, d’améliorer la fluidité du trafic, de renforcer la sécurité, de réduire et d’optimiser la consommation d’énergie.

Les trains d’aujourd’hui sont des trains aveugles. L’environnement ouvert – chutes d’arbres potentielles, animaux qui peuvent traverser les voies – dans lequel évolue le train rend toutefois l’autonomisation de ce dernier complexe avec plusieurs défis à relever en matière de sécurité, de détection, de localisation et de supervision. La combinaison des expertises d’un groupe comme Thales peut aider à répondre à ces différents challenges.

La technologie radar pour piloter des trains

D’un point de vue technique, Thales travaille donc sur des solutions utilisant caméra et radar optique de détection laser – le Lidar. Ces capteurs sont capables de mesurer la distance d’un objet au centimètre près en plein brouillard, d’avoir une portée de plus d’un kilomètre ou encore d’être insensibles au brouillage. Ces capteurs pourront aussi améliorer l’expérience passagers. Placés sur les sièges, ils pourront renseigner en temps réel sur les places disponibles dans le train. Les usagers pourront alors se rendre directement vers la bonne place ou se positionner au bon endroit sur le quai, améliorant leur confort et réduisant les mouvements de foule.

Quant à l’IA, appliquée aux systèmes de vidéosurveillance, elle permettra de détecter des agressions, des vols, ou des actes de vandalisme. Mais aussi d’informer les usagers et de faciliter la vie dans les transports en commun.

Actuellement, le monde ferroviaire fait la distinction entre les trains autonomes capables d’interagir intelligemment avec leur environnement, et les métros « automatiques » qui fonctionnent dans un milieu connu et fermé.

Ainsi, en parallèle de son activité sur les trains autonomes, Thales propose également des solutions pour la rénovation et la modernisation de la signalisation des métros. Plusieurs objectifs pour cette autre activité : elle doit « permettre la mise en service de rames de plus grande capacité et climatisées, avec une plus grande régularité » et augmenter la « fréquence des passages, toutes les 90 secondes, afin de gagner en ponctualité, en fiabilité et en rapidité ».

Les solutions et systèmes de signalisation sont des activités de pointe. La signalisation permet de donner un « plan de route à une rame de métro qui va suivre ce parcours et communiquer en permanence avec le centre de contrôle des informations concernant sa localisation de façon à gérer au mieux les espacements ». La plupart des régies de transport visent aujourd’hui une fréquence de circulation toutes les 90 secondes contre les deux minutes minimum que peuvent atteindre les solutions de signalisation d’hier. Pour répondre à ce besoin, Thales propose un système « innovant de gestion du trafic où tous les échanges avec le train se font en réseau de communication ».

Thales a déjà de belles références dans ce domaine, tant en France qu’à l’international. On lui doit notamment les deux « lignes du métro de Dubaï qui a la particularité d’être l’un des plus longs métros automatiques du monde et la première ligne sans conducteur du métro de Doha. »