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La Tunisie, tout pour être un hub technologique pour l’Afrique

La Tunisie, tout pour être un hub technologique pour l’Afrique

L’Afrique numérique est en ébullition et commence à occuper une place de choix dans le monde digital. Avec un investissement grandissant dans l’éducation, dans les secteurs privés, en infrastructures, et dans les franchises étrangères, l’Afrique a fait le choix d’une digitalisation massive et progressive.

Beaucoup de mesures et d’initiatives ont, en effet, été mises en place par les gouvernements africains pour permettre l’essor du numérique en Afrique. On peut dès lors distinguer trois grandes spécialisations du numérique : celle des centres d’appels et des éditeurs de logiciels en Tunisie, au Maroc, à Madagascar et à l’île Maurice, des centres de recherche et d’innovation, comme au Nigeria, au Kenya, en Afrique du Sud et récemment également au Ghana, et celle des hubs à startups innovantes localisés en Tunisie, au Rwanda ou encore en Côte d’Ivoire.

Grâce à sa dynamique technologique, son infrastructure Tech développée, en phase avec une économie moderne et son plan stratégiques ambitieux pour son développement numérique, la Tunisie démontre chaque année qu’elle est une terre d’innovation permanente avec des acteurs du digital et avec de jeunes talents reconnus pour leur qualité, créativité et savoir-faire faisant ainsi des TIC un levier important pour son développement socio-économique.

La Tunisie fut reconnue comme le pays africain le plus innovant (Bloomberg), occupant la première place pour la qualité de climat d’affaires (Global Entrepreneurship Index) et possède une des meilleures connexions internet mobiles du continent (Speedtest Global Index). La Tunisie occupe la première place du classement des pays connectés avec un taux de 64.1% d’après les chiffres de l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’agence des Nations unies dédiée aux technologies de l’information et de la communication.

La Tunisie représente pour le monde un vivier de talents hautement qualifiés, c’est ce qu’a révélé Forbes dans un article publié le 11 janvier 2018. Les secteurs TIC représentent 7,2 % du PIB, soit autant que le tourisme.

Avec 7,5 % de taux de croissance, 1 200 entreprises TIC implantées, 6 000 nouveaux ingénieurs diplômés par an en Tunisie, sur une population de 11,6 millions, c’est quasiment autant qu’en France en termes de proportion, puisque pour une population de 67 millions, la France forme environ 32 000 ingénieurs annuellement. Quant au Maroc avec 4 fois la population tunisienne, il ne forme qu’à peu près le même nombre d’ingénieurs qu’en Tunisie.

Le positionnement numérique de la Tunisie dans l’Index NRI depuis 2018 est 40ème dans le monde, 1er en Afrique, 4ème dans le monde arabe.

La Tunisie dispose donc de l’un des écosystèmes de startups africains des plus actifs, et des plus intéressants dans sa diversité et son approche. 

Concernant les startups, le projet de loi relatif à leur promotion, le fameux Startup Act, est l’une des initiatives majeures sur laquelle la jeunesse talentueuse tunisienne fonde de grands espoirs. Ce projet de loi ambitionne la mise en place d’un cadre propice et ouvert (pas forcément pour les naturalisés tunisiens, et pour les startups africaines) qui permet aux jeunes de valoriser leurs énergies et financer leurs idées et projets innovants. Les startups ont en effet enregistré, durant les deux dernières années, une croissance fulgurante permettant à la Tunisie d’être une destination régionale privilégiée et un site incitatif pour la création et pour l’attraction des startups.

Egalement une loi sur le Crowdfunding à été adoptée à l’unanimité par les députés de l’ARP. Cette loi constitue un cadre supplémentaire et complémentaire à la Loi startup act. Il s’agira de permettre aux plateformes intermédiaires de jouer un rôle de financement participatif pour les entreprises.

En termes de levées de fond, la diversification géographique des pays d’Afrique, la Tunisie demeure parmi les plus attractifs aux yeux des capitaux-risqueurs : le premier pays africain francophone dans le classement est le Sénégal qui arrive en 8ème position avec 16 millions d’USD. Tout juste devant la Tunisie qui cumule 8 millions d’USD d’investissements (principalement provenant des logiciels avec 1,9 million de dollars, de l’Agritech avec 1,7 million de dollars et des industries créatives avec 1,2 million de dollars), et 7 millions levés par la jeune pousse tunisienne InstaDeep qui construit des systèmes basés sur l’intelligence artificielle. Le Maroc lui lève 7 millions d’USD.

Cette démarche s’insère bel et bien dans la stratégie «Tunisie Digitale 2020» qui a pour objectif de faire de la Tunisie un Hub pour les startups dans la région du sud de la Méditerranée, le monde arabe et le continent africain à travers quatre axes dont en premier lieu le projet de loi précité, en deuxième lieu, la mise en place des mécanismes spécifiques pour le financement et l’accompagnement des startups, en troisième lieu le développement et la formation des talents et quatrièmement l’inclusion géographique des startups aux niveaux régional, national et local.